D'un sommeil
L’herbe rêche porte ton corps fécond
D’un sommeil lourd que notre enfant emporte
Au plus profond d’une âme dans une âme
Aux plus absconses régions endormies
De son ombre, le chêne couvre ton front
Garde tes fraîches pensées, de la sorte
Que notre enfant à venir – notre flamme –
Ne soit jamais une source tarie
Tout ton être repeint l’Un par le Deux,
Et d’un coup de pinceau, je signe trois
Le trait délayé scellant notre Union
Ô miracle céleste, sort prodigieux,
J’entends l’écho d’un cœur dans une voix,
Qu’un ventre encore plat fait chanson.