De quoi pèse la Terre

Publié le par laurent fournier

Un vent voyageur charrié par quatre millions d’années me susurre

D’air colmaté de matière

D’électrons en déraison

D’équations cachées dans les replis d’un espace en expansion

De photons pliés aux lois du neutron

D’un big-bang pico-secondé dans l’éternité

 

Mais un souffle rupestre et tribal me chatouille l’épiderme

   Me titille jusqu’aux fondements

Cette brise printanière venue de derrière

   Me déboule en amont et me déroule l’aval

Ce chant ancestral chamboule maintenant d’un coda fracturé

Ce flux mirifique incère l’Alpha dans l’Oméga

   Et enserre la Terre de Gens

   De personnes

   D’individus

   D’âmes, portons l’autre au-delà de la vue

70 milliards de flammes vives qui parsèment et sèment le globe

Depuis la première aurore contemplée d’un regard crédule et sorcier

Jusqu’au dernier crépuscule prié d’être renouvelé dans les certitudes                                                                  

70 milliards de destinés estampillées d’enVies
     Et de Croyances …

 

Aujourd’hui nous déposons une âme de plus, Noah - modeste et formidable-

Pour que la Terre tourne plus vite,

Pour qu’elle s’incline d’un fragment,

Pour concentrer la matière dans l’éphémère,

Pour qu’elle fasse fléchir d’un nanomètre le centre de l’univers - rien que ça -

 

Mais surtout et résolument

   Pour donner une direction à l’horizon

   Pour habiller l’astre de sens

Pour vivre le cœur à tombeau ouvert chargé d’espérances.

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